“Il est donné, dans toutes les langues, de bâtir la Tour”. Glissant all’ascolto delle voci del mondo

Abstract

Partendo dall’interesse di Glissant per la salvaguardia della molteplicità linguistica, di cui testimoniano in particolare le interviste concesse nel corso degli anni a Lise Gauvin, il saggio si sofferma sull’ultima produzione dello scrittore alla ricerca delle voci della terra e del mondo, come indicano il sottotitolo, “Poésie en étendue”, del suo ultimo, importante, lavoro teorico, Philosophie de la Relation (2009), e l’antologia La Terre, le feu, l’eau et les vents. Une anthologie de la poésie du Tout-monde (2010). Due lavori che, pur nella loro straordinaria diversità, mostrano come Glissant, più noto per la sua opera saggistica e narrativa che per la sua poesia, abbia in realtà sempre privilegiato quel linguaggio poetico che meglio di altri permette agli uomini di comunicare tra loro, quale che sia la lingua in cui scrivono la loro opera.

“Il est donné, dans toutes les langues, de bâtir la Tour”. Glissant Listening to the World's Voices
Beginning with Glissant’s interest in the preservation of linguistic multiplicity, as evidenced in particular by the interviews he granted to Lise Gauvin over the years, the essay dwells on the writer’s latest production in search of the voices of the earth and the world, as indicated by the subtitle, “Poésie en etendue”, of his last important theoretical work, Philosophie de la Relation (2009), and the anthology La Terre, le feu, l’eau et les vents. Une anthologie de la poésie du Toutmonde (2010). This two works, despite their extraordinary diversity, show how Glissant, better known for his essay writing and narrative work than for his poetry, has in fact always privileged a poetic language that better than others allows men to communicate with each other, whatever language they write their work in.

“Il est donné, dans toutes les langues, de bâtir la Tour”. Glissant à l’écoute des voix du monde
Sur la base de l’intérêt que Glissant manifeste pour la préservation de la multiplicité linguistique –ce que témoignent, en particulier, les entretiens qu’il a accordés à Lise Gauvin au fil des années–, cet article se penche sur la dernière production de l’écrivain à la recherche des voix de la terre et du monde. C’est ce que soulignent le sous-titre “Poésie en étendue” de son dernier ouvrage théorique, Philosophie de la Relation (2009), et le recueil La Terre, le feu, l'eau et les vents. Une anthologie de la poésie du Tout-monde (2010). Malgré leur diversité extraordinaire, ces deux textes illustrent la manière dont Glissant –plus connu pour ses essais et ses œuvres narratives que pour sa poésie– a en fait constamment privilégié ce langage poétique qui, mieux que d’autres, permet aux hommes de communiquer entre eux, quelle que soit leur langue d’écriture.